Vendredi 25 mai, 18h
A propos de Desbois, Rodin et Claudel : représenter la vieillesse, la modernité en sculpture.

« Oser représenter le corps féminin dans sa déchéance de la vieillesse prend pour Desbois, Rodin et Claudel la forme d’un manifeste expressionniste du réalisme en sculpture. Les trois artistes dépassent l’aspect littéral, superficiel de cette représentation en cherchant à atteindre ainsi la vérité. Ils renversent la définition académique du Beau attaché à un corps féminin idéalisé pour revenir à l’Homme en lui-même. Cette recherche est partagée par plusieurs sculpteurs dans les années 1880 comme Constantin Meunier, toutefois le triptyque que constituent la Vieille Heaulmière de Rodin, la Misère de Desbois et Clotho de Camille Claudel concentrent tout particulièrement notre regard sur ces trois artistes et les relations qu’ils entretiennent.
Lorsque ces œuvres ont été exposées, la critique artistique a mis en avant la violence de cette représentation. L’aspect philosophique du rapport au corps entre la sculpture et le spectateur est venu justifier cette révolution de l’expression. Celle-ci va introduire les changements d’échelle, le dérouler des mouvements, les déformations, le fragment, ouvrant la porte à l’art moderne.
Ces œuvres jouent aussi un rôle personnel pour chacun de ces artistes qui vont révéler les luttes et les drames de leur vie. Ainsi Desbois en fera un manifeste à la hauteur du conflit de la Première Guerre mondiale » ( Sophie Weygand).

Sophie Weygand est Conservateur en chef, responsable de la conservation départementale des musées de Maine-et-Loire et depuis 1995,  en charge de la politique « musées » du département. Elle a été responsable du projet de transfert du musée Jules-Desbois à Parçay-les-Pins (ouvert en 2001) musée associatif devenu municipal, puis de 2001 à 2011, chef de projet de la rénovation du musée Joseph-Denais à Beaufort-en-Vallée. La conservation assure l’encadrement scientifique du réseau de la direction associée des musées municipaux (DAMM) et des collections des musées Jules-Desbois à Parçay-les-Pins, Joseph-Denais à Beaufort-en-Vallée, du musée de Baugé, et du musée de la vigne et du vin d’Anjou à Saint-Lambert-du-Lattay.

Vendredi 15 juin, 18h
Le Château de Montsoreau au XVe siècle et sa place dans l’architecture du Val de Loire

Dans la décennie 1450, Jean II de Chambes, proche conseiller du roi Charles VII, fait entièrement reconstruire le château de Montsoreau sur l’emplacement qu’il occupe depuis la fin du Xe siècle.
Le grand corps de logis, la haute cour, la basse cour avec la chapelle et les communs, les abords du château forment un vaste ensemble foncier et architectural au cœur même du village de Montsoreau. L’étude du monument et des archives qui s’y rapportent permet de mieux appréhender la façon dont a été construit le château, la fonction des différents espaces, mais également de le replacer dans le contexte de la création architecturale en Val de Loire au milieu du XVe siècle.

Emmanuel Litoux est responsable du Pôle Archéologie de la Conservation du Patrimoine de Maine-et-Loire. Ses recherches l’ont conduit à se spécialiser dans le suivi archéologique des travaux de restauration sur les Monuments Historiques, parmi lesquels les châteaux de Montsoreau, de Saumur, d’Angers, du Plessis-Macé ou le prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne.

Vendredi 7 septembre, 18h
La mémoire du roi René : arts et musique du XVe au XXe siècle.

Le roi René est resté dans la mémoire des angevins une figure majeure de l’histoire locale portée par des œuvres d’art. Au cours des temps, c’est un véritable hommage « national » angevin qui prend forme, comme une réponse à celui tout aussi vivace de Provence. Tous y participent, et les initiatives de particuliers trouvent une écoute attentive auprès des institutions. C’est ainsi un moment d’unité qui se cristallise autour d’une statue à Angers. Cependant, le souvenir prend aussi bien d’autres formes au fils des ans, au gré des angles de vue choisis par les peintres, musiciens et autres artistes, qu’ils soient français ou étrangers.

Tarif: 3€

Etienne Vaquet est Conservateur du patrimoine au sein du Département de Maine-et-Loire. Il participe à la préservation, à la restauration et à la mise en valeur du patrimoine angevin. Il a ainsi travaillé à différentes expositions sur des sujets variés, tels « L’Europe des Anjou », « Dies solemnis, le Grand Sacre d’Angers » ou encore « Saint Louis et l’Anjou ». Au travers de nombreux articles, il présente les résultats de ses études sur l’art et l’histoire de l’Anjou.