2023: Michel Hazanavicius

Le Prix François Morellet, qui récompense une personnalité ou un livre sur l’art, a été décerné au réalisateur Michel Hazanavicius, en présence de Philippe Méaille, co-fondateur du prix et de Jean-Maurice Belayche, organisateur et co-fondateur des Journées Nationales du Livre et du Vin.

Le Prix François Morellet lui est décerné pour son livre « la Classe américaine » qui rappelle que « le grand détournement », film tourné il y a 30 ans, a influencé une génération d’étudiants en art et a mis en avant l’aventure littéraire et discursive qui s’est jouée dans les arts depuis un demi-siècle.

2025: Hans Ulrich Obrist

Hans Ulrich Obrist. Photo: ©Elias Hassos for DLD / Hubert Burda Media

Hans Ulrich Obrist, lauréat du Prix François Morellet 2025

Hans Ulrich Obrist est récompensé pour son livre Edouard Glissant, Hans Ulrich Obrist, Dans un monde imprévisible, l’utopie est nécessaire (Paris, Seuil / Luma, 2024). Cet ouvrage propose une réflexion passionnante sur la pensée d’Édouard Glissant, son rapport à l’art et à la création, ainsi que sur la manière dont l’utopie peut être un moteur d’imagination et de transformation du monde. A travers une conversation dense et inspirante, Obrist met en lumière les idées visionnaires de Glissant sur la diversité culturelle, la poétique de la relation et l’importance du dialogue entre les disciplines.

Théoricien, critique et commissaire d’exposition de renommée internationale, Hans Ulrich Obrist est une figure essentielle du paysage artistique mondial. Directeur artistique de la Serpentine Galleries à Londres, il a consacré sa carrière à défendre l’expérimentation, la transmission et le dialogue entre les artistes, les institutions et le public. Par ses expositions, ses écrits et ses interviews, il a su créer des ponts entre les générations et les disciplines, faisant de lui l’un des penseurs les plus influents de l’art contemporain.

La remise du prix aura lieu le dimanche 6 avril à 11 heures à Saumur, dans le cadre des Journées nationales du livre et du vin.

2024: Laurent Le Bon

© DIDIER PLOWY CENTRE POMPIDOU

Le prix François Morellet qui récompense une personnalité ou un livre sur l’art, a été decerné à Laurent Le Bon, en présence de Philippe Méaille, co-fondateur du prix et de Jean-Maurice Belayche, organisateur et co-fondateur des Journées Nationales du Livre et du Vin.

Au terme de la délibération du jury, le Prix François Morellet 2024 a été décerné à l’unanimité à Laurent Le Bon pour son engagement en faveur de l’Art contemporain.
Conservateur général du patrimoine, Laurent Le Bon a été en charge de la commande publique à la Délégation aux arts plastiques du Ministère de la culture et de la communication puis, de 2000 à 2010, conservateur au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou.
Il a été commissaire d’une cinquantaine d’expositions et l’auteur des ouvrages afférents, notamment Dada au Centre Pompidou (2005-2006),  Jeff Koons Versailles au château de Versailles (2008), Jardins aux Galeries nationales du Grand Palais (2017), Dioramas au Palais de Tokyo (2017) et Picasso. Bleu et rose  au Musée d’Orsay (2018-2019).
De 2008 à 2014, il a dirigé le Centre Pompidou-Metz où il a assuré le commissariat des expositions Chefs-d’œuvre ? et 1917.
De juin 2014 à juillet 2021, il a été président du Musée national Picasso-Paris. Le 19 juillet 2021, il devient président du Centre Pompidou, succédant à Serge Lasvignes.

Le Prix François Morellet 2024 sera remis à Laurent Le Bon le dimanche 14 avril à Saumur lors des Journées Nationales du livre et du Vin.

A 16h30 : café littéraire sur le bateau Saumur Loire, sur le thème « Le Centre Pompidou hier, aujourd’hui, demain. » avec Laurent Le Bon et Philippe Méaille, fondateur du Château de Montsoreau – musée d’Art contemporain.

 

Photo: Didier Plowy Centre Pompidou

2022: Bernard Marcadé

Le lundi 9 mai 2022, au terme de la délibération du jury, le Prix François Morellet 2022 a été attribué à Bernard Marcadé pour son livre Francis Picabia, rastaquouère paru le 13 octobre 2021 aux éditions Flammarion.

Historien de l’art, professeur d’esthétique et d’histoire de l’art, critique d’art, commissaire d’expositions, Bernard Marcadé est l’auteur de Marcel Duchamp. La vie à crédit paru aux éditions Flammarion et de Magritte paru aux éditions Citadelles & Mazenod. Il a par ailleurs organisé de nombreuses expositions, parmi lesquelles : Les infamies photographiques de Sigmar Polke, Le BAL, Paris, 2018-2019 (avec Diane Dufour), Féminin-Masculin, Le sexe de l’art (avec Marie-Laure Bernadac, MNAM Centre Pompidou, 1995), Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur (Grand Palais, 2006), On dirait le Sud, cartographies sentimentales et documentaires (CRAC Sète, 2007) et Fabrice Hyber, 43795 M² (CRAC, Sète, 2015, avec Noëlle Tissier), Courant d’art au rayon de la quincaillerie paresseuse (Observatoire du BHV, Paris, 2010).

Sous la présidence d’honneur de Danielle Morellet, sa biographie de Francis Picabia, « le plus grand représentant de la liberté en art » selon Marcel Duchamp a été désignée à l’unanimité lauréat du Prix François Morellet 2022.
Le jury composé de Philippe Méaille, président du Château de Montsoreau – musée d’Art contemporain, Marie-Caroline Chaudruc, Directrice du Château de Montsoreau, Frédéric Morellet, Danielle Morellet et de Jean-Maurice Belayche, co-fondateur des Journées nationales du Livre et du Vin.
La remise du Prix se déroulera le dimanche 26 juin 2022 au théâtre de Saumur lors de la 26e édition des Journées nationales du Livre et du vin, placées sous la thématique du cinéma. Bernard Marcadé dédicacera son livre auprès du public les 25 et 26 juin.

2021: ORLAN

Le Prix François Morellet 2021 attribué à ORLAN

Le mardi 16 février 2021, au terme de la délibération du jury, le Prix François Morellet 2021 a été attribué à ORLAN pour son livre Autobiographie. Strip-tease, tout sur sa vie, tout sur son art , à paraître en mai 2021 aux éditions Gallimard.
Sous la présidence d’honneur de Danielle Morellet, le récit autobiographique d’ORLAN a été désigné à l’unanimité lauréat du Prix François Morellet 2021, sur lecture d’une épreuve numérique du manuscrit.
Le jury composé de Philippe Méaille, président du Château de Montsoreau – Musée d’Art contemporain, Marie-Caroline Chaudruc, vice-présidente du Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain, et de Jean-Maurice Belayche, co-fondateur des Journées nationales du Livre et du Vin a souhaité par ailleurs rendre hommage à l’extraordinaire parcours artistique d’ORLAN.
La remise du Prix se déroulera le dimanche 10 octobre 2021 au théâtre de Saumur lors de la 25e édition des Journées nationales du Livre et du vin, placées sous la thématique de « l’ivresse littéraire ».

 

ORLAN

ORLAN est une des plus grande artiste française reconnue internationalement.
Elle utilise la sculpture, la photographie, l’intelligence artificiel et la robotique (elle a créé un robot à son image qui parle avec sa voix) la performance, la vidéo, la 3D, les jeux vidéo, la réalité augmentée ainsi que les techniques scientifiques et médicales comme la chirurgie et les biotechnologies.

ORLAN change constamment et radicalement les données, déréglant les conventions et les prêt-à-penser.
Elle s’oppose au déterminisme naturel, social et politique, à toutes formes de domination, la suprématie masculine, la religion, la ségrégation culturelle, le racisme…
Toujours mêlée d’humour, parfois de parodie ou même de grotesque, son œuvre interroge les phénomènes de société et bouscule les codes préétablis.

En 2003 ORLAN a été élevée au rang de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon.

En 2010 elle a été honorée par la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

En 2015, ORLAN a été invitée en résidence au Getty Research Institute de Los Angeles aux Etats-Unis en qualité de chercheuse.

En 2016, ORLAN a reçu le prix de l’E-réputation, désignant l’artiste la plus observée et commentée sur le web.

En 2017 ORLAN a été récompensée par le prix de l’Excellence féminine pour toute son œuvre d’artiste par le Ministère des Affaires étrangères italien.

En 2018, ORLAN reçoit le prix des 100 héroïnes par The Royal Photographic Society.

En 2019, ORLAN est honorée du prix spécial de la Femme de l’année, donné par le Prince Albert II de Monaco.

En 2020, ORLAN est honorée de la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur.

En 2021, ORLAN écrit son autobiographie « ORLAN, STRIP-TEASE : TOUT SUR SA VIE, TOUT SUR SON ART » publiée aux éditions Gallimard et reçoit le Prix François Morellet.

2020 : Kenneth Goldsmith

Le 11 octobre 2020, le Prix François Morellet sera remis à Kenneth Goldsmith pour son livre Duchamp is my lawyer. The polemics, pragmatics, and poetics of Ubuweb, paru en 2020 chez Columbia University Press.

En 1996, alors que le web est relativement récent, Kenneth Goldsmith crée la plateforme UbuWeb afin d’y publier des œuvres de poésie concrète difficiles à trouver. D’abord site de partage proposant des œuvres issues d’un mouvement littéraire relativement obscur, UbuWeb est devenu une archive essentielle de la littérature, du cinéma et de la musique d’avant-garde et expérimentale des XXe et XXIe siècles. Grâce à ce site, des internautes du monde entier ont désormais accès à des œuvres canoniques d’artistes tels que Kara Walker, Yoko Ono, Pauline Oliveros, Samuel Beckett, Marcel Duchamp, Cecil Taylor, Glenn Ligon, William Burroughs et Jean-Luc Godard.

Dans Duchamp is my lawyer, Goldsmith revient sur l’histoire d’UbuWeb, expliquant les motivations de sa création et la manière dont les oeuvres sont archivées, consommées et distribuées en ligne. À partir de ses propres expériences et d’entretiens avec des experts, Goldsmith décrit comment le site navigue sur les questions du droit d’auteur et comment il remet en question l’histoire de l’avant-garde. Le livre décrit également la croissance d’autres “bibliothèques de l’ombre” et évoque les artistes dont les œuvres rejoignent les objectifs, l’esthétique et l’éthique de UbuWeb. Il conclut en opposant l’engagement d’UbuWeb dans le mouvement de la culture libre  aux gardiens actuels de la culture algorithmique, tels que Netflix, Amazon et Spotify.

Kenneth Goldsmith est tour à tour, premier lauréat de poésie du MoMA, fondateur et éditeur d’UbuWeb, professeur de Uncreative Writing à l’université de Pennsylvanie et animateur à la radio new-yorkaise WFMU. Il milite pour une écriture du plagiat, de la copie et de la retranscription. Considéré comme une personnalité majeure de la création contemporaine, il fait aussi figure de paradoxe, quand il est reçu à la Maison-Blanche en tant qu’auteur, alors qu’il a publiquement, avoué avoir volé les mots des autres, et fait l’apologie du plagiat.
Sur le modèle de l’Art Conceptuel, Kenneth Goldsmith développe ses textes selon de nouvelles formes d’installations et de diffusions, réfléchissant aux nouvelles possibilités qu’offrent le numérique et internet.
Il est notamment auteur de Théorie (2015) et L’écriture sans écriture : du langage à l’âge numérique (2018). 

En 2020, la région des Pays de la Loire s’associe aux Journées nationales du Livre et du vin et au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain pour remettre le Prix François Morellet.

2019 : Bernar Venet

En 2019, le Prix François Morellet a été remis à Bernar Venet pour son livre Poetic? Poétique ? Anthologie 1967-2017 paru aux éditions Jean Boîte.

Poetic? Poétique ? Anthology 1967-2017 rassemble pour la première fois l’intégralité de la production de poésie jamais exposée et rarement publiée de l’artiste français Bernar Venet. Cette somme de 248 poèmes constitue un marqueur essentiel de l’écriture conceptuelle qui apparaît dans les années 60 et avec notre recul se positionne comme l’une des premières pierre d’un glissement littéraire majeur du XXe siècle : l’écriture sans écriture, clé de voûte de notre rapport au texte à l’heure numérique.
Les textes, écrits en français, en anglais ou en langage mathématique, composés en listes, en diagrammes ou en prose pouvant être appréciés à un niveau purement informatif, se trouvent ici découpés et collés, l’information qu’ils portent étant déplacée dans le champ de la poésie. Par ce geste, Bernar Venet fait remonter à la surface de la page la matière visuelle et musicale de la connaissance pure. La non-compréhension du texte ou l’obsolescence des informations donne à cet ensemble une force poétique au charme encyclopédique.

De gauche à droite : Philippe Méaille, Danielle Morellet, Bernar Vent

2018: Eric de Chassey

En 2018, le Prix François Morellet a été décerné à Eric de Chassey pour son livre Après la Fin, Suspensions et reprises de la peinture dans les années 1960 – 1970, paru aux Éditions Klincksieck.

L’ouvrage analyse les interrogations sur l’Art développées dans les années 1960 et jusqu’à la fin des années 1970, époque de la fin supposée du modernisme, où le statut d’artiste est lui-même remis en question. Au fil des chapitres, cet ouvrage expose les différentes réponses apportées par les artistes : changement de medium, arrêt de toute pratique artistique pendant quelques années, voire de façon définitive. Même si la plupart de ceux qui avaient abandonné la peinture y sont revenus, la compréhension de cette mise en suspension de la peinture pendant près de vingt ans apporte un éclairage essentiel sur l’histoire de l’art contemporain.

De gauche à droite : Philippe Méaille, Jean-Maurice Belayche, Eric de Chassey, Jean-Michel Marchand, Yann Quéffelec

 

2017: Michel Onfray

Le Prix François Morellet 2017 a été remis à le 14 mai à 2017 Michel Onfray pour ses écrits sur l’Art Contemporain. Philosophe et essayiste français, Michel Onfray crée en 2002 l’Université populaire de Caen  Sa portée médiatique est renforcée par des interventions régulières en TV ou radio ou il s’exprime au sujet de débats politiques et sociaux. Michel Onfray a écrit plus de quatre-vingts ouvrages. Sa pensée est principalement influencée par des philosophes tels que Nietzsche et Épicure, par l’école cynique, par le matérialisme français et par l’anarchisme proudhonien.
Dans sa conférence « Faut-il brûler l’Art contemporain ? » (ed. Frémeaux et associés) Michel Onfray « nous offre une rare occasion de s’interroger sur les fondements de ce qui constitue la production artistique de notre époque, pour la comprendre, la juger, l’apprécier.

Avec son habituelle clarté, il livre les clés d’un monde trop souvent fermé au large public, absent de notre éducation et délaissé par les penseurs. En revenant sur l’histoire et les causes de la construction d’un mouvement, sur la signification des œuvres face aux interrogations de notre société, Michel Onfray éveille la curiosité et l’intérêt : il nous ouvre enfin les portes des musées et des collections d’art contemporain. »
(Lola Caul-Futy Frémeaux).

De gauche à droite: Philippe Méaille, Frédéric Morellet, Danielle Morellet, Michel Onfray, Jean-Maurice Belayche

2016 : Catherine Millet

Le premier prix François Morellet a été remis le 10 avril 2016 à Catherine Millet pour l’ensemble de son oeuvre critique.
Catherine Millet faisait alors remarquer qu’elle avait choisi pour la couverture de l’édition originale de son livre l’Art Contemporain en France une photo du fameux néon de François Morellet. Elle établissait encore un parallèle entre les œuvres du collectif Art & Language exposées au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain et l’oeuvre de François Morellet : « Il y a une continuité entre cette forme d’art très géométrique et rigoureux pratiqué (avec beaucoup d’humour) par François Morellet et Art & Language composé d’un groupe d’artistes très théoriciens et très rigolos ».

 

Catherine Millet

Critique d’art, commissaire d’exposition et femme de lettres, Catherine Millet est une grande figure de l’Art Contemporain.
En 1968, elle entre comme critique d’art aux Lettres françaises, dirigées par Louis Aragon. Par la suite, elle participe à de nombreuses revues d’art : Opus, Connaissance des arts ou Flash Art, et à la création de l’Art vivant.
Elle s’engage dans la promotion des artistes contemporains français et à mieux faire connaître en France les avant-gardes étrangères, art minimal et art conceptuel.
1972 : avec Daniel Templon et le collectionneur Hubert Goldet, elle fonde la revue Art Press dont elle est toujours directrice de la rédaction.
1971 et 1977 : commissaire pour la Biennale de Paris.
1981 : commissaire pour le Musée d’art moderne de la ville de Paris d’une vaste exposition internationale intitulée Baroques 81.
1989 :commissaire pour la France à la Biennale de São Paulo au Brésil.
1994 : participe à la fondation de l’ADIAF.
1995 : commissaire du pavillon français à la Biennale de Venise, elle choisit César qui réalise à cette occasion une œuvre monumentale.
1987 : publication de L’art contemporain en France.
2001: parution de La Vie sexuelle de Catherine M., qui obtient le Prix Sade et rencontre un succès mondial.
2014 : Une enfance de rêve, obtient le prix La Coupole.