Tomorrow’s Shelter Didier Fiúza Faustino 03.07-30.11.2021

didier faustino

A partir du 3 juillet 2021, le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain présente Tomorrow’s Shelter, une exposition de Didier Fiúza Faustino.
Prenant acte de l’irréversibilité du changement climatique, Didier Fiúza Faustino imagine des structures habitables qui permettront à l’humanité de se déployer dans ce nouvel environnement : les abris de demain (Tomorrow’s Shelter).
Artiste et architecte, Didier Fiúza Faustino vit et travaille à Paris et à Lisbonne. Il enseigne l’architecture depuis 2011 à la AA School de Londres.

 

Une achitecture post-apocalyptique

Tomorrow’s shelter envisage la façon dont l’homme vivra, habitera, se déplacera une fois que les effets du changement climatique seront tangibles. Le projet de rapport du Giec paru en juin 2021, programmant l’échéance en 2050.
Températures extrêmes, montée des eaux, extinction d’espèces : quelle architecture en réponse à ce changement de paradigme ?
En rupture avec les grandes orientations architecturales des derniers siècles, les modules de Tomorrow’s Shelter évitent la lumière. Coupées du monde extérieur, ces structures fermées invitent au replis.
Comme des forteresses impénétrables sans fenêtres, étanches aux éléments, les dispositifs de Didier Fiúza Faustino, sont composés de fondations et de plateformes. Les premières accueillent des cellules individuelles d’habitation, tandis que les secondes constituent les espaces communs de vie et d’activités pour les réfugiés climatiques de demain.


Hors d’état de nuire

« Ce qui m’intéresse depuis longtemps, c’est une espèce de dichotomie entre l’architecture et l’espace ».
( Le journal des Arts, n°403, dec 2013 . janv. 2014)

Ces architectures protectrices traduisent l’impossible cohabitation entre l’homme et la nature. L’échec se solde par la mise en isolement de l’homme.
Il faut le soustraire à la nature derrière des murs impénétrables, préserver l’environnement de ses activités destructrices et proposer un nouveau modèle relationnel bilatéral. C’est le fil d’Ariane qui nous guide dans les labyrinthes sans fin de Tomorrow’s Shelter. Bien que coupés du monde extérieur, les corps ont toute la liberté de se déplacer. L’homme sera-t-il cependant capable de renoncer à jamais à sa soif de conquête, à son besoin de contrôler et d’exploiter l’environnement ?
L’exposition au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain, montre six modules sur les 125 existants, sous la forme de maquettes à l’échelle 1/50e. Elle présente également la vidéo (G)host in the (S)hell réalisée en 2008 et s’accompagne d’une publication intitulée Tomorrow’s Shelters, aux éditions Pierre Bessard.

 

Commissariat : Christophe Le Gac

 

 

 

 

1996. Kenneth Goldsmith 22.05-01.07.2021

À l’occasion des 25 ans d’UbuWeb (1996-2021) le désormais légendaire site web fondé par Kenneth Goldsmith en 1996, Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain consacre à partir du 22 mai une exposition à l’artiste new-yorkais ex-directeur artistique, ex-sculpteur, ex-artiste, ex-poète, aujourd’hui écrivain.
Premier lauréat de poésie du MoMA, Kenneth Goldsmith est une des figures majeures de l’art contemporain d’après-internet, et un des pères de  l’« uncreative writing » , discipline qu’il enseigne à l’université de Pennsylvanie.

 

“Plagiez les plagiaires. Trafiquez les trafiquants. Piratez les pirates.”

 

Ubu, Roi des avant-gardes
Aux balbutiements du web, plusieurs années avant l’apparition de Wikipedia (2001), Kenneth Goldsmith crée le site UbuWeb en hommage à Alfred Jarry, une plateforme gratuite mettant en accès libre des œuvres d’art d’avant-garde jusqu’alors introuvables sur le web ou difficiles à consulter. Au départ site d’archivage artisanal, UbuWeb enrichit à tel point son corpus d’œuvres d’art qu’il rivalise aujourd’hui avec les plus grands musées au monde.
En appliquant les règles du streaming à la production artistique, ce site pirate offre aux internautes la possibilité de télécharger sans limite une quantité insondable de textes, d’affiches, de vidéos historiques ou inédits des plus grands artistes du XXème siècle. Site clandestin et pirate, bravant toutes les règles du copyright, UbuWeb enregistre aujourd’hui des millions de connexions mensuelles.
L’exposition 1996 au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain questionne le statut complexe et multiple d’UbuWeb, à la fois site d’archivage, bibliothèque numérique, musée virtuel et œuvre d’art militante.

L’opéra de la vie
L’exposition 1996 s’ouvre sur Soliloquy, pièce conceptuelle crée par Goldsmith la même année.
Dans un grand all-over, l’installation restitue tous les mots prononcés et enregistrés par l’artiste durant la semaine du 15 au 21 avril 1996, posant ainsi les bases de la grand œuvre d’UbuWeb.
Découpée en 7 actes, à la manière d’un opéra, Soliloquy est encadrée par l’unité de temps (7 jours), d’action (Goldsmith en tant que seul créateur de réalité), et de lieu (New York) faisant écho à l’œuvre de Andy Warhol A : A Novel, dans laquelle l’artiste avait enregistré et retranscrit le monologue d’un ami pendant 24 heures.
Au-delà du défi d’écriture que représente Soliloquy, Goldsmith interroge sur le langage en tant qu’environnement et son potentiel à se matérialiser.

Kenneth Goldsmith, Soliloquy, 1996

“ Je veux que les gens sentent et retiennent le poids du langage. Je veux qu’ils ressentent la matérialité du langage.”

 

L’Odyssée du net
1996 montre un possible parallèle entre UbuWeb et l’épopée homérique. Par son étendue, son architecture et sa forme en constante expansion, UbuWeb apparaît comme une des plus grandes archives muséales jamais assemblée. Son histoire quant à elle constitue un grand poème épique de la création du net, inscrit dans le temps long de la collecte et de l’accumulation.
De même que l’œuvre d’Homère occupe une place majeure dans la littérature grecque car elle représente à elle-seule le genre épique à cette période, de même UbuWeb est devenue aujourd’hui une œuvre unique, aux ramifications complexes, en quête d’universalité.

Kenneth Goldsmith, Printing out the Internet, installation view, LABOR, Mexico City, July 2013. Courtesy of LABOR, Mexico City

 

“Si chaque mot prononcé quotidiennement à New York se matérialisait d’une manière ou d’une autre sous la forme d’un flocon de neige, il y aurait chaque jour un blizzard.”

 

Pour une culture libre
Influencé par l’utilisation des samples dans la culture hip-hop, Kenneth Goldsmith focalise son travail d’artiste sur un aspect particulier de la pratique conceptuelle : l’appropriation.
Pour Day (2003), il a ainsi dactylographié chaque mot paru dans l’édition du 1er septembre 2000 du journal le New York Times.
A l’ère d’internet, Goldsmith prône l’utilisation massive des bases de données, de la programmation et le plagiat intentionnel. L’écrivain est désormais celui qui s’approprie des œuvres existantes, utilise massivement le copier-coller, mâche et digère les mots des autres et les propose sous une forme nouvelle, dans un contexte nouveau, mettant ainsi en avant la relative importance de la subjectivité et de l’expression personnelle.

 

1996. Kenneth Goldsmith
22.05 – 01.07.2021
Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain
Passage du marquis de Geoffre
49730 Montsoreau
presse.chateaudemontsoreau@gmail.com
Ouvert 7j/7j de 12h à 18h

 

2021: ORLAN

Le Prix François Morellet 2021 attribué à ORLAN

Le mardi 16 février 2021, au terme de la délibération du jury, le Prix François Morellet 2021 a été attribué à ORLAN pour son livre Autobiographie. Strip-tease, tout sur sa vie, tout sur son art , à paraître en mai 2021 aux éditions Gallimard.
Sous la présidence d’honneur de Danielle Morellet, le récit autobiographique d’ORLAN a été désigné à l’unanimité lauréat du Prix François Morellet 2021, sur lecture d’une épreuve numérique du manuscrit.
Le jury composé de Philippe Méaille, président du Château de Montsoreau – Musée d’Art contemporain, Marie-Caroline Chaudruc, vice-présidente du Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain, et de Jean-Maurice Belayche, co-fondateur des Journées nationales du Livre et du Vin a souhaité par ailleurs rendre hommage à l’extraordinaire parcours artistique d’ORLAN.
La remise du Prix se déroulera le dimanche 10 octobre 2021 au théâtre de Saumur lors de la 25e édition des Journées nationales du Livre et du vin, placées sous la thématique de « l’ivresse littéraire ».

 

ORLAN

ORLAN est une des plus grande artiste française reconnue internationalement.
Elle utilise la sculpture, la photographie, l’intelligence artificiel et la robotique (elle a créé un robot à son image qui parle avec sa voix) la performance, la vidéo, la 3D, les jeux vidéo, la réalité augmentée ainsi que les techniques scientifiques et médicales comme la chirurgie et les biotechnologies.

ORLAN change constamment et radicalement les données, déréglant les conventions et les prêt-à-penser.
Elle s’oppose au déterminisme naturel, social et politique, à toutes formes de domination, la suprématie masculine, la religion, la ségrégation culturelle, le racisme…
Toujours mêlée d’humour, parfois de parodie ou même de grotesque, son œuvre interroge les phénomènes de société et bouscule les codes préétablis.

En 2003 ORLAN a été élevée au rang de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon.

En 2010 elle a été honorée par la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

En 2015, ORLAN a été invitée en résidence au Getty Research Institute de Los Angeles aux Etats-Unis en qualité de chercheuse.

En 2016, ORLAN a reçu le prix de l’E-réputation, désignant l’artiste la plus observée et commentée sur le web.

En 2017 ORLAN a été récompensée par le prix de l’Excellence féminine pour toute son œuvre d’artiste par le Ministère des Affaires étrangères italien.

En 2018, ORLAN reçoit le prix des 100 héroïnes par The Royal Photographic Society.

En 2019, ORLAN est honorée du prix spécial de la Femme de l’année, donné par le Prince Albert II de Monaco.

En 2020, ORLAN est honorée de la médaille de l’ordre national de la Légion d’honneur.

En 2021, ORLAN écrit son autobiographie « ORLAN, STRIP-TEASE : TOUT SUR SA VIE, TOUT SUR SON ART » publiée aux éditions Gallimard et reçoit le Prix François Morellet.

MuseumWeek opening event 06.06.2021 22h

MuseumWeek opening event
A Glass of wine with Art & Language
6 juin 2021 22h sur Facebook Live
Featuring: Château de Montsoreau and UbuWeb.
MuseumWeek opening event
Conversation between Kenneth Goldsmith, Philippe Méaille and Art & Language (Michael Baldwin and Mel Ramsden).
Event co-organized by MuseumWeek and Château de Montsoreau – Museum of contemporary art, as part of MuseumWeek 2021 devoted to creativity, in support of creative industries and artists.

Exposition secrète 13.11.2020 – 02.02.2021

Confinement 2 : Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain ouvre une exposition secrète.

 

La crise sanitaire a conduit le gouvernement français à fermer une nouvelle fois les lieux culturels à partir du 30 octobre 2020.
Cette mesure nous a réduits au silence, et obligés à annuler notre programmation.

Ceci conduit à une censure involontaire de l’activité culturelle du Musée.

Le 13 novembre 2020, le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain ouvrira une exposition secrète.

Il y a au moins deux façons de réaliser une exposition et de la tenir secrète.

Dans le premier cas, l’institution réalise une exposition sans que le public n’y ait accès et ne l’annonce pas.

Dans le second cas, le public n’a pas accès à l’exposition mais elle lui est néanmoins annoncée.

Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain étant une institution ouverte au public, il convient de faire connaître l’existence de notre programmation.

L’exposition ne sera accessible ni au grand public ni aux professionnels. Tant le contenu de l’exposition que la liste des artistes participants seront tenus secrets.

Cette exposition donnera lieu à une publication à paraître ultérieurement.

Exposition conçue en collaboration avec Eric de Chassey, Directeur de l’Institut National d’Histoire de l’Art.


Exposition Secrète
13.11.2020 – 02.02.2021
Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain
presse.chateaudemontsoreau@gmail.com

Yoga avec Jérôme Oliveira 6 avril 2025

Dimanche 6 avril 2025 à 11 heures
Apprenez à vous détendre et à respirer

Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain ouvre ses espaces d’exposition à la pratique du yoga et invite à faire corps avec le lieu.

Enseignant de yoga depuis une dizaine d’années, diplômé de l’école française de yoga avec une spécialisation en anatomie et développement du souffle, Jérôme Oliveira pratique le yoga depuis son adolescence. Expert du bien-être en France, il organise des conférences à Paris pour le grand public avec les personnalités internationales comme : Deepak Chopra, Eckhart Tolle ou James Redfield. Également éditeur de la collection de livres Bien-Etre aux éditions J’ai Lu / Flammarion, il réalise des documentaires pour la télévision et des portraits d’artistes contemporains. Il est l’auteur de deux livres : Burning Love : le journal pour brûler d’amour sans se brûler les ailes et Brûlant d’amour : suffit-il d’aimer et d’être aimé pour être heureux (éditions Eyrolles).

 

Prévoir une tenue confortable.
Durée du cours : 1h30
Tarifs
20€ : cours (matériel fourni)
Réservations : 02 41 67 12 60 / contact@chateau-montsoreau.com
et sur notre billetterie en ligne

 

Facebook: @ My Whole Project
Insta: @Jérôme Oliveira

 

Jacques Halbert. Cerises 10.07 – 13.11.2020

« Le sujet n’est peut-être pas si essentiel,
c’est pourquoi je pourrai peindre des cerises toute ma vie ».
(Jacques Halbert)


Le monochrome à l’épreuve de la pornographie
En 1975, alors qu’il a vingt ans, Jacques Halbert rédige un texte fondateur de sa démarche artistique :  « Comment peindre une cerise ». Il y décrit étape par étape le processus de fabrication d’une peinture de cerise, avant de conclure malicieusement « Si vous avez suivi à la lettre ces conseils, vous avez sous les yeux une magnifique cerise peinte par vous. Vous êtes donc un artiste. » Ce texte est doublement fondateur, premièrement parce qu’effectivement Jacques Halbert va peindre inlassablement cette cerise toute sa vie, mais aussi parce qu’il conçoit sa peinture comme un outil pour modifier fondamentalement le rapport que les gens entretiennent traditionnellement avec l’œuvre d’art.

Le sujet « cerise » est banal, voire affligeant si on le replace dans le contexte du milieu de l’art des années 1970, alors que l’art minimal et l’art conceptuel règnent en maitres incontestés. Pourtant, tout le monde aime les cerises. Elles sont annonciatrices de l’été, des fêtes d’enfance, elles sont brillantes, juteuses, sucrées, rouges. Elle est aussi un prénom féminin, ses formes sont suggestives, et sa couleur ramène à celle d’un cuir laqué. Confronter la cerise avec la peinture la plus sophistiquée que l’art moderne ait produit, c’est-à-dire le monochrome, deviendra pour Jacques Halbert le chainon manquant entre l’art et la vie.
Dès lors, Jacques Halbert n’a de cesse de mettre à l’épreuve, de déstabiliser, de fragiliser le monochrome à l’aide de ce mode opératoire systématique à la précision chirurgicale. Il décline ce motif figuratif selon des rythmes réguliers ou des compositions aléatoires, et poursuit depuis quarante-cinq ans une œuvre minimale qui engage le visiteur dans une profonde redéfinition de la peinture.

La cerise, de prime abord candide, est porteuse d’une violence que souligne sa couleur rouge carmin, couleur du danger. Comme une goutte de sang indélébile, ou une tache de rouge à lèvres sur une surface immaculée, elle est le geste interdit qui vient ébranler la pureté du monochrome, lui enlever son mystère, désacraliser la peinture.
Cette dualité de la cerise, est énoncée ainsi par Jacques Halbert : « Le sujet n’est peut-être pas si essentiel, c’est pourquoi je pourrai peindre des cerises toute ma vie. ». Essaimées sur le monochrome, comme autant de mines sur un terrain vague, elles sont les prolégomènes d’une conception radicale de la peinture contemporaine.

L’œuvre de Jacques Halbert est marquée par l’ambivalence du langage et du monde. Son départ pour les Etats-Unis ne faisant qu’amplifier le trouble. Alors qu’en France ce motif se trouve avoir une charge érotique en plus d’être un prénom féminin, aux Etats-Unis le mot « Cherry » désigne en même temps le fruit, mais aussi très précisément le sexe de la femme. Le chaste monochrome est victime d’attaques pornographiques qui consistent à « peindre des cerises, partout, tout le temps, et ne penser qu’à ça ». La queue de la cerise, toujours associée au fruit, complexifie et amplifie la portée pornographique de l’œuvre, comme dans Il aime les cerises (1977) où le genre du modèle bien que clairement énoncé dans le titre, est remis en question par sa représentation.

Le bon goût
Son penchant pour la mise en scène de son personnage provoque une adhésion immédiate de la part des artistes New Yorkais de Fluxus et du Eat Art, mais la densité de sa mythologie individuelle fait qu’il est difficile de le rattacher à un mouvement artistique.
Propriétaire successivement de l’Art Café à New York (1985) qui devient le lieu de rendez-vous de l’avant-garde artistique (Ben Vautier, Jeff Koons, Daniel Spoerri, Andy Warhol, François Morellet…), puis de la Magnifik Gallery à Brooklyn où il expose Nicolas L., Olivier Mosset, Carolee Schneemann ou Alison Knowles, Jacques Halbert n’a de cesse de défaire, de déconstruire l’idée dominante de l’artiste comme prescripteur du bon goût. Son œuvre, libre et affranchie des conventions, parodie et dénonce la conception bourgeoise de l’art selon laquelle l’artiste serait le garant d’une définition du Beau, il définit lui-même cette posture néo-dadaïste comme « un manifeste du bon goût ».

Just a bowl of cherries
Jacques Halbert élabore une œuvre prolifique, vivante et festive qui interroge la valeur de l’art, son intérêt ou son importance. Confrontant simplement l’art et la vie, son œuvre plonge le visiteur dans une balade vers la création permanente. Dans Fashion Passion, film réalisé pendant le New York Fashion Show, dans l’effervescence créative du New York underground des années 80, le corps remplace le monochrome et sert de support à la peinture, créant une confusion entre érotisme, fête de village et genre sexué.
Questionner les arcanes de l’art et de la vie, avec un sérieux jamais dénué d’humour, lui permet d’évoquer les limites de notre condition et du rôle de l’artiste dans le processus créatif.
Nous serions tentés de conclure, comme dans la chanson Life is just a bowl of cherries : «Don’t take it serious / it’s too mysterious ».

Jacques Halbert . Cerises
Conçue par Alain Julien-Laferrière comme volontairement non rétrospective, l’exposition monographique de Jacques Halbert, Cerises, au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain propose au visiteur une plongée au cœur de l’œuvre d’une personnalité hors-normes de l’art contemporain, marquée par les interventions de l’artiste dans l’espace public et ses confrontations au monochrome. Des archives, dessins, croquis de la première salle à l’intervention in situ et all over de la dernière salle, l’exposition développe l’œuvre de Jacques Halbert, complexe, libre et cassant les codes de la peinture moderne. Elle montre la répétition inlassable du motif, les décalages, les déclinaisons, et précise son rôle dans les investigations et l’œuvre de Jacques Halbert.

 

JACQUES HALBERT
CERISES
10 juillet – 13 novembre 2020
Commissariat : Alain Julien-Laferrière
Ouvert 7j/7j de 10h à 19h

Kenneth Goldsmith Prix François Morellet 11 octobre 2020

Né en 2016 de la volonté de Jean-Maurice Belayche, Philippe Méaille et François Morellet, le Prix François Morellet est le seul prix auquel François Morellet accepta de donner son nom.
Il récompense chaque année une oeuvre littéraire ou un auteur pour son engagement en faveur de l’art contemporain et s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain et les Journées nationales du livre et du vin (Saumur).

Le 11 octobre 2020, le Prix François Morellet sera remis à Kenneth Goldsmith pour son livre Duchamp is my lawyer. The polemics, pragmatics, and poetics of Ubuweb, paru en 2020 chez Columbia University Press.

En 1996, alors que le web est relativement récent, Kenneth Goldsmith crée la plateforme UbuWeb afin d’y publier des œuvres de poésie concrète difficiles à trouver. D’abord site de partage proposant des œuvres issues d’un mouvement littéraire relativement obscur, UbuWeb est devenu une archive essentielle de la littérature, du cinéma et de la musique d’avant-garde et expérimentale des XXe et XXIe siècles. Grâce à ce site, des internautes du monde entier ont désormais accès à des œuvres canoniques d’artistes tels que Kara Walker, Yoko Ono, Pauline Oliveros, Samuel Beckett, Marcel Duchamp, Cecil Taylor, Glenn Ligon, William Burroughs et Jean-Luc Godard.

Dans Duchamp is my lawyer, Goldsmith revient sur l’histoire d’UbuWeb, expliquant les motivations de sa création et la manière dont les oeuvres sont archivées, consommées et distribuées en ligne. À partir de ses propres expériences et d’entretiens avec des experts, Goldsmith décrit comment le site navigue sur les questions du droit d’auteur et comment il remet en question l’histoire de l’avant-garde. Le livre décrit également la croissance d’autres « bibliothèques de l’ombre » et évoque les artistes dont les œuvres rejoignent les objectifs, l’esthétique et l’éthique de UbuWeb. Il conclut en opposant l’engagement d’UbuWeb dans le mouvement de la culture libre  aux gardiens actuels de la culture algorithmique, tels que Netflix, Amazon et Spotify.

Kenneth Goldsmith est tour à tour, premier lauréat de poésie du MoMA, fondateur et éditeur d’UbuWeb, professeur de Uncreative Writing à l’université de Pennsylvanie et animateur à la radio new-yorkaise WFMU. Il milite pour une écriture du plagiat, de la copie et de la retranscription. Considéré comme une personnalité majeure de la création contemporaine, il fait aussi figure de paradoxe, quand il est reçu à la Maison-Blanche en tant qu’auteur, alors qu’il a publiquement, avoué avoir volé les mots des autres, et fait l’apologie du plagiat.
Sur le modèle de l’Art Conceptuel, Kenneth Goldsmith développe ses textes selon de nouvelles formes d’installations et de diffusions, réfléchissant aux nouvelles possibilités qu’offrent le numérique et internet.
Il est notamment auteur de Théorie (2015) et L’écriture sans écriture : du langage à l’âge numérique (2018). 

En 2020, la région des Pays de la Loire s’associe aux Journées nationales du Livre et du vin et au Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain pour remettre le Prix François Morellet.

Muséodrive 11 mai 2020

Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain rouvre au public le 11 mai 2020 avec la mise en place d’un dispositif de vente à emporter adapté à la situation sanitaire du déconfinement : le drive.

Le Muséodrive, permettra aux visiteurs, pour le prix d’un ticket d’entrée au musée (10,20€), de venir récupérer un kit d’exposition à l’entrée de l’établissement, le tout sans descendre de leur véhicule.

Le principe :

  1. Présentez-vous en voiture au guichet drive du musée.
  2. Composez votre kit d’exposition à la carte.
  3. Payez vos achats sans descendre de votre véhicule.
  4. Installez l’exposition chez vous !

Ouvert 7j/7j de 10h à 19h.

#muséodrive

Home from Home 13.04-13.07.2020

Le Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain maintient son programme d’expositions malgré la situation sanitaire.
L’exposition Home from Home ouvrira le 13 avril 2020 et elle aura lieu chez vous, à domicile.

A partir du lundi 13 avril, il sera possible de télécharger un kit d’exposition sur le site internet du musée. Le kit comprend 12 œuvres d’art au format numérique qu’il suffit d’imprimer et d’assembler selon le mode d’emploi fourni. N’importe qui possédant une imprimante, une paire de ciseaux et un tube de colle peut monter l’exposition chez lui, transformant ainsi sa maison ou son appartement en musée et ses habitants en organisateurs.
L’exposition Home from Home a été imaginée par le collectif d’artistes conceptuels Art & Language, et les œuvres proviennent toutes de la collection du Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain.

#homefromhome

Si notre site web venait à être saturé, vous pouvez faire la demande du kit d’exposition par mail à : contact@chateau-montsoreau.com

 

 

 

CHARLOTTE MOORMAN. THINK CRAZY 12.11.2019 – 03.07.2020

A partir du 12 novembre 2019, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain consacre une exposition à Charlotte Moorman, véritable légende de la création contemporaine internationale.

Charlotte Moorman. Think Crazy  s’éloigne de l’image réductrice de « topless cellist » affublée à Charlotte Moorman depuis sa performance de « l’Opera Sextronique » de Nam June Paik pour présenter l’artiste inclassable, iconoclaste et radicale à la fois violoncelliste, performeuse et organisatrice d’événements et médiatrice de l’avant-garde.

 

La « Jeanne d’Arc de la Nouvelle Musique »

Par son attitude militante, Charlotte Moorman est très tôt surnommée la « Jeanne d’Arc de la Nouvelle Musique » par le compositeur Edgar Varèse.
Après une formation académique, Charlotte Moorman se libère du carcan de la musique classique pour proposer une vision de la musique contemporaine basée sur la porosité entre les pratiques artistiques.
Elle se rapproche de John Cage qui développe une musique où les bruits du monde sont utilisés comme source de création, elle, de son côté, développe un nouveau rapport à l’interprétation, y introduisant une démarche créative.
A chaque occasion, Charlotte Moorman questionne avec enthousiasme la frontière entre musique et arts plastiques et collabore avec les artistes les plus innovants de son temps: Nam June Paik, Yoko Ono, Joseph Beuys.

L’instrument du désir

Quelle que soit la proposition, Charlotte Moorman l’exécute avec précision.

Dans ses performances, Charlotte Moorman met en exergue le rapport physique voire charnel entre son corps et son instrument. L’un comme l’autre sont parfois mis à rude épreuve comme lorsqu’elle joue nue sur un violoncelle taillé dans un bloc de glace (Ice Cello, 1976) ou quand elle joue sur une bombe transformée en violoncelle (Bomb Cello, 1965).

Elle parvient néanmoins à choquer l’opinion et à se faire arrêter pour attentat à la pudeur en pleine performance quand, en 1967 au cours de l’Opéra Sextronique réalisé avec Nam June Paik, elle enlève ses vêtements et continue de jouer les seins nus. De nombreuses artistes féministes (à l’exception de son amie de longue date Carolee Schneemann) l’ont publiquement dénoncée, estimant qu’elle avait trop volontiers exposé son corps.

Parfois un corps étranger apparaît, comme celui de Nam June Paik (Child of the Cello), qui vient s’intercaler entre celui de la concertiste et son violoncelle.
Si le corps peut servir d’instrument au service de la musique en revanche, il n’est jamais instrumentalisé.
Charlotte Moorman ironise sur l’idée de la beauté véhiculée par la peinture classique et dénonce l’obsession de la société pour le corps féminin. Sur une photo prise pour Miss City Beautiful en 1952, elle montrait déjà sa somptueuse beauté avec un détachement désinvolte et amusé. Suspendue dans le ciel avec des ballons (Sky Kiss) de Jim McWilliams en 1976, devant l’opéra de Sydney, elle joue avec intensité de son instrument vêtue d’une robe de concert à l’image d’une concertiste classique.

« Think Crazy »

En 1963, Charlotte Moorman crée « le Festival d’avant-garde » , festival qui perdurera pendant 15 ans. Programmant les événements, elle invite des artistes (cinéastes, danseurs, poètes, musiciens…) aussi bien connus qu’inconnus à investir la ville de New York. A partir de 1966, le festival cesse de se dérouler dans des salles de spectacle traditionnelles pour se dérouler dans l’espace public (le bac J.F.Kennedy, Central Park, les îles Wards et Mill Rock, l’Arsenal du 69e régiment d’infanterie ou le Stade Shea), créant ainsi un précédent pour les futurs grands festivals de ce genre.
Comme un motto inscrit sur les banderoles du Festival d’Avant-garde, « Think Crazy » de l’artiste polonais Marek Konieczny est une exhortation à l’audace et à la créativité. Combinant sa formation classique et l’avant-garde, Moorman a fait remarquer un jour : « Je n’ai pas l’impression de détruire une tradition. J’ai l’impression de créer quelque chose de nouveau. »

L’exposition

Charlotte Moorman. Think Crazy s’articule autour de deux grandes thématiques : le répertoire de Moorman en tant qu’artiste et son travail en tant que fondatrice et organisatrice de l’Annual New York Avant-Garde Festival. Elle comprend des œuvres d’une grande variété : photos, vidéos, archives, éphémeras provenant des archives privées de l’artiste.
Plusieurs œuvres iconiques jalonnent le parcours comme Cut Piece de Yoko Ono, que Charlotte Moorman aurait interprété près de 700 fois dans sa carrière et au cours de laquelle le public est invité à découper sa robe rouge pour en emporter un bout ; ou Bomb Cello, où elle apparaît jouant du violoncelle sur une bombe avec des fleurs tressées en guise d’archet.
Les éphéméras issus de ses archives personnelles témoignent d’une production prolifique comme l’intégralité des affiches des 15 éditions du festival d’avant-garde.

 

 

AGNES THURNAUER 25.06-25.10.2019

Agnès Thurnauer, artiste Franco-Suisse de renommée internationale qui a eu l’honneur d’accrocher une galerie de portraits féminisés sur le mur d’entrée du Centre Pompidou pendant deux ans puis au SAM de Seattle et au CCBB de Rio de Janeiro, investit le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain du 25 juin au 25 octobre 2016.
Son œuvre protéiforme la rend inclassable dans l’univers artistique contemporain et donne tout son sens à l’exercice rétrospectif.

La réponse qu’Agnès Thurnauer apporte aujourd’hui est sous la forme d’une histoire, celle de la peinture, qu’elle travestit en féminisant ou en masculinisant les prénoms des plus grands héros de la peinture occidentale. Elle présente dans la plus grande salle du Château une galerie de Portraits, faisant partie de la série de ceux déjà présentés au Centre Pompidou, offrant un panorama de l’histoire de la peinture allant de Nicole Poussin (tout spécialement réalisé pour l’exposition) à Annie Warhol, en passant par Roberte Mapplethorpe.

Chacun de ces Portraits « Grandeur Nature », comme les appelle Thurnauer, est pour le spectateur une occasion de se remémorer, ou de rencontrer une œuvre d’art, et ce, au travers du nom de l’artiste en soulignant la signification et l’importance du patronyme. Ce nouveau complexe prénom/patronyme devient la forme de la peinture, et permet d’extraire la peinture de la notion de genre, de raconter une autre histoire de l’art : une histoire de l’art ou le créateur de l’œuvre n’est plus dans un rôle d’homme ou de femme, mais dans un rôle de peinture. Un rôle dans lequel il ou elle incarne cette peinture qui pourrait bien ne pas avoir de genre. Une façon de dire qu’en tout cas cette histoire n’appartient pas aux seuls hommes.

HOMMAGE A FRANCOIS MORELLET 13.12.2016

A partir du 13 décembre, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain rend hommage à François Morellet, père du Minimalisme disparu cette année.
A la suite de l’hommage rendu le 7 novembre dernier au Centre Georges Pompidou, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain tient à saluer à son tour cet artiste originaire de Cholet et dont la renommée internationale a permis à l’Art français de rayonner au niveau mondial.
La production de François Morellet est intimement liée à l’histoire de l’Art Conceptuel, base de la collection permanente du Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain.
Après avoir créé le Prix François Morellet en avril 2016 en collaboration avec le Département de Maine et Loire et les Journées nationales du Livre et du Vin, le Château de Montsoreau, nouveau musée d’Art Contemporain en Val de Loire, donne un coup de projecteur sur l’œuvre de François Morellet en installant une œuvre sur la façade du bâtiment consacré aux expositions temporaires.

Le geste artistique

Passant sur les parois vitrées des cinq portes fenêtres du bâtiment accueillant les expositions temporaires, une œuvre intitulée « Courbe contrainte au porte-à-porte» représentant une courbe adhésive jaune citron, sera installée le 13 décembre 2016, en collaboration avec Danielle et Frédéric Morellet.
C’est à partir de 1969 à Amsterdam (Galerie Swart) que François Morellet crée les premiers adhésifs éphémères qu’il colle directement sur les murs d’édifices emblématiques : le Musée Galliera (1971), la Kunstverein de Hambourg (1971), e Musée des Beaux-Arts de Grenoble (1972), la Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden (1977).
En 1954, François Morellet réalise pour la première fois une peinture à l’huile sur quatre panneaux de bois : « Arc de cercle brisé en 4 » qui deviendra un principe très représentatif de ses systèmes.
En 1980 à Duizel au Pays-Bas, François Morellet l’applique également à l’architecture, sur un ensemble de bâtiments: « Fragmentation de droites et de courbes de néon ».
Selon ce principe cher à l’artiste, Courbe contrainte au porte à porte rapproche les différentes surfaces d’intervention, puis trace une ou plusieurs lignes sur l’ensemble. Ces surfaces d’intervention sont ensuite écartées pour retrouver leurs positions initiales (ou réelles pour ce qui concerne l’architecture).

François Morellet, père du Minimalisme
Peintre, graveur et sculpteur, François Morellet est considéré comme l’un des acteurs majeurs de l’abstraction géométrique de la seconde moitié du XXème siècle.
Précurseur de la peinture systématique en France, son travail se situe dans la lignée de l’art géométrique et constructiviste.
Pour Morellet, l’œuvre d’art ne renvoie qu’à elle-même. Il entend contrôler le processus de création et démystifier la mythologie romantique de l’art et de l’artiste. L’application rigoureuse des notions de géométrie, apporte au fil des années une approche spatiale qui le situe d’emblée à l’avant-garde de l’art concret ou de l’art minimal.
Artiste international usant de multiples supports (toiles, tableaux, adhésifs, néons, surfaces de bâtiments…), Dès les années 70, il jouit d’une grande considération en France, Allemagne, Suisse, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, États-Unis se manifestant par un nombre important de commandes publiques et privées.

FICTION 28.09.2016 – 03.01.2017

Seul Château de la Loire construit dans le lit du fleuve, le Château de Montsoreau est depuis 2016 un musée d’art contemporain.  Ce château historique qui s’inscrit aujourd’hui dans le présent à travers la création contemporaine, a été durant l’année universitaire 2015/2016 le sujet d’étude des étudiants de l’Ecole Camondo qui ont imaginé son futur à travers le design et l’architecture.  A partir du 29 septembre, l’exposition temporaire FICTION présente les projets primés par le jury à l’issue de cette collaboration.

Réinventer le patrimoine
En 2015 le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain a été confié comme sujet d’étude à aux futurs designers et architectes d’intérieur de l’Ecole Camondo pour qu’ils en réinventent les espaces en lien avec la nouvelle vocation du lieu. La problématique était de trouver un équilibre entre le monument, classé Monument historique, les exigences de l’accrochage contemporain et les attentes du public. Dans cet esprit, les étudiants ont également travaillé sur le mobilier muséal, la scénographie et l’accès au monument

15 projets d’ambition
Pour appréhender les volumes, les 58 étudiants de cinquième année se sont rendus au château en septembre 2015 alors qu’il était encore en rénovation. Au cours de l’année, les étudiants se sont interrogés sur problématiques de circulation dans le monument et sur les espaces annexes : le restaurant, la billetterie, la boutique afin de traduire la nouvelle identité du lieu.  Les projets des 15 étudiants exposés font écho à la volonté du Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain d’améliorer l’expérience de visite et de répondre aux attentes des publics.

PROTEST 1517-2017, 31.10.2017

Il y a tout juste 500 ans Martin Luther (1483-1546) changeait le cours de la civilisation occidentale en placardant ses 95 thèses sur les portes de l’église de Wittenberg, condamnant violemment le commerce des indulgences pratiqué par l’Eglise catholique. Par ce geste performatif qui investit l’espace urbain et s’adresse au monde entier, Luther accuse, conteste et affirme ses convictions. Ce geste donnera naissance à l’église protestante.
A l’occasion de cette date anniversaire, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain a donné carte blanche aux protestataires d’aujourd’hui – artistes, philosophes, directeurs de musées – pour qu’ils créent chacun une affiche.

De l’affiche au livre
PROTEST est une édition contenant un texte de présentation et six affiches.
PROTEST est envoyée par courrier aux musées et centres d’art dans le monde entier afin qu’ils affichent, s’ils le souhaitent, sur leurs portes une ou plusieurs de ces affiches.
L’existence de PROTEST dans l’espace urbain est donc conditionnée par la volonté des musées d’accepter d’afficher ces réflexions et ces manifestes dans leur propre espace.
L’affichage des œuvres dans l’espace urbain sera relayé sur les réseaux sociaux le 31 octobre.
Editée à 1000 exemplaires, PROTEST est curatée par Fabien Vallos et co-éditée avec les éditions Mix.

Autour de PROTEST
L’édition PROTEST fera l’objet de deux lancements, un au Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain le 31 octobre 2017 (date anniversaire), l’autre le 2 novembre chez Florence Loewy Bookstore Paris.
Une journée d’étude organisée en partenariat avec l’ESBA-TALM d’Angers aura lieu le 22 novembre au Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain.

A Berlin, Kassel et Wittenberg l’exposition Luther und die avant-garde s’intéresse non pas à la figure historique de Luther mais sa capacité à bousculer l’ordre établi pour proposer une vision nouvelle de la société.

31/10/17, 18h30 : lancement et dédicace.
Librairie du Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain.

02/11/17, 18h30 : lancement et dédicace.
Florence Loewy Bookstore.
9 rue de Thorigny, Paris 3.
www.florenceloewy.com/bookstore

22/11/17, 10h-17h : journée d’étude.
Château de Montsoreau – Musée d’art contemporain.
en partenariat avec ESBA TALM Angers

 

ETTORE SOTTSASS DESIGNER DU MONDE 04.04 – 20.06.2017

credit photo: Bruno Gecchelin

Le Château de Montsoreau – Musée d’Art Contemporain consacre une exposition à Ettore Sottsass, artiste radical, à la fois designer, architecte, céramiste, dessinateur, photographe, cassant volontiers les codes bourgeois liés à l’objet.
Trois fois lauréat du très prestigieux Compasso d’Oro, Sottsass est un des acteurs majeurs des groupes, Antidesign (1966), Global Tools (1973), Alchimia (1976), Memphis (1981) et crée le Studio Sottsass Associati (1982).
Ses œuvres sont présentes dans les collections du Centre Georges Pompidou, du MoMA, du Metropolitan Museum et du Victoria and Albert Museum.

“Faire du design, ce n’est pas donner forme à un produit plus ou moins stupide pour une industrie plus ou moins luxueuse. Pour moi le design est une façon de débattre de la vie. » (Ettore Sottsass)

Entre révolution et affranchissement
Dans ses œuvres, Ettore Sottsass livre un regard sur le monde qui traduit un nouveau rapport de l’homme à l’objet. Considérant que l’objet influence plus ou moins directement celui qui le possède, il crée des meubles qui ne se définissent plus seulement par leur fonction mais par leur capacité à faire naître un imaginaire. Il souhaite « faire coïncider culture et libre créativité individuelle ».
Avec la série Foto dal Finestrino publiées chaque mois dans le magazine Domus, Sottsass, observateur aiguisé, s’interroge sur le monde qui l’entoure et le remet en question. Cette poésie du monde, palpable dans l’objet deviendra le marqueur d’une pensée revendicatrice et d’une époque.

Créateur d’icônes
Les objets créés par Sottsass sont représentatifs d’une société en mutation, d’un affranchissement vis-à-vis des codes et du conformisme.
Inspirée du Pop Art, la machine à écrire Valentine, fabriquée par la firme Olivetti, est à elle seule une révolution. Rouge comme un rouge à lèvres, légère comme un sac à main, sexy jusque dans ses formes, elle ose dévoiler son mécanisme et finalement raconte la société de la fin des années 60.
Brigitte Bardot s’affiche avec sa Valentine à la main dans le film Les femmes de Jean Aurel (1969), David Bowie compose son tube planétaire Let’s Dance sur ses touches brillantes et dans Orange Mécanique, Stanley Kubrick en place une dans la chambre de Malcolm MacDowell. Le mobilier créé par le groupe Memphis, se pose aussi comme une rupture avec les idées bourgeoises, par ses associations nouvelles de matériaux de synthèse comme le stratifié de Abet Laminati avec des matériaux luxueux comme la laque ou le bois doré.

Designer du monde
Volontairement non rétrospective, l’exposition proposée par le Château de Montsoreau, retrace cette conception du design comme matérialisation concrète d’une philosophie de la vie, libre et décomplexée.
En collaboration avec le Museo Alessi, Kartell, Abet Laminati, la galerie XXO et Akmé, l’exposition revient sur l’expérience fondatrice dans l’entreprise d’électronique Olivetti, l’exubérance Memphis et la remise en question du langage de l’architecture dans les années 70.

LA POSSIBILITE D’UNE ILE 15 SEPTEMBRE 2019 19H30

crédit photo Thierry Cantalupo

LA POSSIBILITÉ D’UNE ÎLE DE MICHEL HOUELLEBECQ
Dimanche 15 septembre à 19h30
Cour du château

La Possibilité d’une île, c’est l’histoire d’un comique, Daniel. Dans les années 2010, il devient millionnaire en écrivant des spectacles vulgaires et politiquement incorrects, quelque part entre Dieudonné et Bigard. Un soir, il tombe amoureux d’Isabelle, rédactrice en chef du magazine Lolita. Elle
a trente-sept ans, lui trente-neuf. Ils se marient puis se retirent dans une immense propriété en Andalousie. Les années passent et leur amour n’y survit pas. Vers la fin de sa vie, Daniel rencontre Esther. Dès les premiers instants de cette rencontre, il comprend qu’il va vivre avec elle un bonheur total et que la perte de ce bonheur va le tuer.

Adaptation et mise en scène de Léo Cohen-Paperman

Réservations au 02 53 20 32 99 ou sur la billetterie en ligne 
Tarif au choix: 
5€, 10€ ou 15€. Dans un idéal de démocratisation culturelle, le NTP pratique depuis 2009 un tarif unique de 5€ la place.
Aujourd´hui, pour préserver le festival, le NTP propose une nouvelle tarification où chacun peut choisir le prix de sa place sans avoir à justifier de sa situation.

 

Le Nouveau Théâtre Populaire

Le Nouveau Théâtre Populaire est un collectif, qui crée en 2009, un festival de théâtre en plein air à Fontaine-Guérin (49). Le festival grossit, jusqu’à présenter en alternance six spectacles par édition. Il a lieu chaque été, au mois d’août.
La troupe a aussi grossi au fil des ans. Aujourd’hui, elle rassemble vingt membres : Pauline Bolcatto, Valentin Boraud, Julien Campani, Philippe Canalès, Baptiste Chabauty, Léo Cohen- Paperman, Thomas Chrétien, Emilien Diard-Detœuf, Clovis Fouin, Frédéric Jessua, Joseph Fourez, Sophie Guibard, Elsa Grzeszczak, Lazare Herson- Macarel, Lola Lucas, Morgane Nairaud, Antoine Philippot, Julien Romelard, Claire Sermonne et Sacha Todorov.
Le fonctionnement de la troupe est démocratique, toutes les décisions sont prises collectivement, mais chaque spectacle a un metteur en scène qui conserve sa singularité artistique. Sans vouloir affirmer de dogme, le Nouveau Théâtre Populaire se reconnaît dans les valeurs de Jean Vilar : grands textes, prix bas, décentralisation.
Ont été déjà montés au festival : Andersen, Brecht, Büchner, Claudel, Corneille, Feydeau, Fosse, Hugo, Maeterlinck, Molière, Novarina, Perrault, Shakespeare, Rabelais, Singer, Sophocle, Tchekhov, Winsor Mc Cay ainsi que deux créations collectives sur la Ve République et la 1ère Guerre Mondiale.

Subventionné par l’Entente-Vallée (Beaufort-en-Anjou, Les Bois d’Anjou, Mazé-Milon, La Ménitré), le Ministère de la Culture-drac Pays-de-la- Loire et la Région Pays-de-la-Loire. Avec le soutien du Théâtre National Populaire, du Quai-CDN d’Angers, et des communes Beaufort-en-Anjou, Loire-Authion, Baugé-en-Anjou.

 

Yoga 10-11 août 2019

Le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain ouvre ses espaces d’exposition à la pratique du yoga et invite à faire corps avec le lieu.

Les samedi 10 et dimanche 11 août à 9 heures, Garlone Bardel et Dominika Roslon, fondatrices de Slo.TIME, installent leurs cours de yoga dans les salles du musée.

La pratique comprend deux temps : Hatha Yoga, yoga postural, accessible à tous permettant de délier les tensions corporelles et Yoga Nidra, ayant pour effet une triple relaxation: mentale, physique, émotionnelle.
Dans le Yoga Nidra, seule l’écoute est sollicitée, créant une sensibilité particulièrement affinée aux mots, véritable tremplin sensoriel vers l’expérience des œuvres d’art.
A l’issue de l’atelier Yoga, un petit déjeuner issu du Yoga Cook Book écrit par Garlone Bardel, sera partagé au restaurant Jean 2.
Une expérience globale, corps et mental reliés, où l’art tisse des liens étroits avec l’art de vivre, où le contact avec l’intériorité permet d’ouvrir le regard vers l’extérieur avec une conscience élargie.

Slo.TIME est né de l’envie commune de Garlone Bardel et Dominika Roslon de mettre leurs champs de compétences au service de l’humain pour tendre vers davantage de discernement et d’harmonie
dans le quotidien, tissant des liens entre l’écologie individuelle et globale.
Selon, l’adage « Less is more », elles proposent des expériences de yoga, des nourritures à partager et des espaces à vivre, en adéquation avec nos besoins fondamentaux de respect de la Terre, du corps et du mental.
INSTAGRAM : @slo.time

Durée : 1h30
Tarif : 25€ / personne
Nombre de places limité à 20 personnes.
Prévoir une tenue confortable.
Matériel fourni : tapis/coussins/plaids.
Réservations : 02 41 67 12 60 / contact@chateau-montsoreau.com

Véronique 21.07.2019

julien carreyn

Le dimanche 21 juillet 2019, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain accueille My-Lan Hoang-Thuy et Julien Carreyn pour le lancement de trois publications issues de l’exposition « Véronique » présentée par le Frac Poitou-Charente du 8 février au 18 mai 2019. Dans ces publications, My-Lan Hoang-Thuy s’éloigne du format traditionnel du catalogue d’exposition, pour livrer son interprétation des corpus d’images constitués et réalisés par Aurélien Mole et Julien Carreyn lors du montage « semi-fictionnel » de leur exposition angoumoisine.

Librairie du musée – Entrée libre
Heure : 18h00 – 19h30

Véronique
Les FRAC de Nouvelle-Aquitaine ont invité Aurélien Mole, artiste et photographe spécialisé dans la documentation de l’art contemporain, à concevoir un cycle d’expositions à partir de leurs collections photographiques. Aurélien Mole s’est associé à l’artiste Julien Carreyn dont l’œuvre, sensible à la temporalité des esthétiques, creuse le potentiel poétique et symbolique de ce genre artistique académique qu’est le nu. L’exposition qu’ils ont conçue ensemble a révélé l’attention particulière portée par les trois FRAC de Nouvelle-Aquitaine à une photographie « de photographes », en particulier au cours de la première décennie de la constitution de leurs collections alors que ce médium n’avait pas encore été largement investi par les artistes plasticiens. La cinquantaine d’œuvres retenue a procédé d’une sélection délibérément subjective opérée par les artistes-commissaires selon une « coupe esthétique » à travers les collections orientée par la question suivante : « Quelles photographies aimerions-nous voir portées par un modèle nu dans la salle d’exposition ? ». L’exposition présentait également des œuvres photographiques créées par Aurélien Mole et par Julien Carreyn au cours du montage.

Julien Carreyn
Julien Carreyn est né à Angers en 1973. Il vit et travaille à Paris. Après avoir exercé la profession de directeur artistique, Julien Carreyn recentre son activité autour de la production d’images, dessins et photographies. Depuis il s’est appliqué avec beaucoup de persévérance, et un brin d’obsession, à produire un corpus de plus en plus dense, explorant des territoires aussi variés que l’est sa culture transversale de l’image et qui englobe aussi la bande dessinée érotique des années 70, la peinture impressionniste, l’illustration jeunesse… Plus récemment, dans « Photographies du soir » à la galerie Crèvecoeur (Paris), les photographies d’extérieur de Julien Carreyn explorent notre pays, ses difficultés à négocier son prestige essentiellement lié au passé, et son esthétique obéissant aux critères et goûts que l’on suppose être celui des classes moyennes. Il ne s’agit ni d’une approche critique ni d’un témoignage mais plutôt d’une fuite ; un désir d’éloignement dont le point de départ serait une zone péri-urbaine située au bord du rien. Entre 2016 et 2017, Julien Carreyn présente «Chez Bergeron » au Vent des forêts (Fresnes-au-Mont) ainsi qu’une collaboration « Julien Carreyn avec Ker-Xavier » à la Galerie des Multiples (Paris).

Aurélien Mole
Aurélien Mole est né en 1975 à Téhéran. Diplômé de l’école du Louvre en histoire de la photographie, il a poursuivi son cursus à l’école nationale supérieure de la photographie à Arles et l’a conclu par une formation sur les pratiques de l’exposition dirigée par Catherine Perret et Christian Bernard. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la Galerie Lucile Corty en 2009 (En bonne intelligence), galerie Florence Loewy en 2010 (Le Catalogue), à la villa du Parc en 2012 (Sir Thomas Trope). Il a participé à de nombreuses expositions collectives en France et en Europe (Cargo Culte à la Vitrine ; Répétition dans l’épilogue, galerie Lucile Corty ; If I can’t Dance I don’t want to be part of your revolution, Van Abbe Museum ; Double Bind, Villa Arson). Par ailleurs, il a publié régulièrement dans le magazine Art21, des critiques ayant trait à l’exposition ainsi que des monographies sur des artistes contemporains (Aurélien Froment, Guillaume Leblon, Gaël Pollin…). Il réalise aussi des expositions basées sur des dispositifs au sein du collectif le Bureau/(35h. aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2004 ; P2P au Casino, Luxembourg, en 2008) et en son nom propre (Relationship of Command, Galerie J à Genève en 2007 ; Sfumato à Sassari en Sardaigne en 2008).

My-Lan Hoang-Thuy
My-Lan Hoang-Thuy est née en 1990 à Bourg-la-Reine. Elle vit et travaille à Paris et a suivi une Formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris de 2015 à 2017.
« Bicéphale. C’est peut-être un travail à deux têtes que l’artiste plasticienne My-Lan Hoang-Thuy met en scène. S’entremêlent dans ses créations deux cultures visuelles, l’une occidentale, l’autre extrême-orientale. La culture occidentale est, pour sa part, liée à ses études franco-suisses de design graphique où l’histoire de ses codes et son effet sur le conditionnement des esprits l’imprègnent. Il en découle des créations qui interrogent le pouvoir et l’impact du langage visuel sur la société. C’est le cas de sa série de sculptures de signatures en bois des grands noms de la Sillicon Valley (Sergey Brin ou Mark Zuckerberg). En dessinant dans l’espace ces noms de personnalités qui sont à l’origine des outils que l’on utilise tous les jours, l’artiste illustre une normalisation en acte. Définir l’outil c’est influer sur la forme. Aussi remonte-t-elle à la source d’une typologie d’outils symboliques (Mac, Photoshop, outil de recherche tel que Google) pour renverser un certain ordre visuel prévisible. L’autre pan de son travail, dont la source est plus enfouie mais notable, vient de cette culture asiatique, parfois kitsch, selon ses termes, qui émerge sous la forme de matériaux (nacre, bois) ou de certains motifs floraux, à l’instar de ses fleurs tatouées ou de ses sculptures qui reprennent la structure de temples vietnamiens. Ses autoportraits sur nacre, petits éclats de sa propre image, renouent avec deux histoires : la sienne, bien sûr, mais aussi celle de la photographie détournée ici de son support traditionnel. C’est également le cas des photographies qu’elle a prises de ses environnements personnels, imprimées sur PVC, et qui permettent à l’image de sortir du cadre. Émanciper les techniques, les renverser : ainsi se structure la démarche d’une artiste qui connaît trop bien la technique et les machines pour ne pas, un peu et gentiment, les malmener, afin de conjurer le prévisible et perturber l’attendu ». (Par Léa Chauvel-Lévy)

 

Roman Signer 06.07 – 06.11.2019

Sandobjekt

A partir du 6 juillet 2019, le Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain donne carte blanche à l’artiste suisse Roman Signer, connu dans le monde entier pour ses performances explosives et ses prises de risque assumées. L’exposition met en perspective sculpture et photographie et souligne la capacité de l’artiste à repenser les principes mêmes de la sculpture contemporaine.

 

Un artiste sous tension
Il est un lieu commun de dire que la révolution est quelque chose de stupide risqué et dangereux. L’exposition occupe quatre mois durant tout le deuxième étage du Château de Montsoreau-Musée d’art contemporain et réunit des œuvres phares de Roman Signer telles qu’une série de photographies inédites prises entre 1972 et 1986. Légendaire pour ses interventions sur les objets qu’il transforme avec des explosifs comme force motrice, Roman Signer utilise aussi l’instantané qui permet de figer ses préoccupations. Au fil des photographies exposées, la nature se révèle comme l’atelier ou plutôt le laboratoire de l’artiste. Le visiteur est invité à y pénétrer et à observer à distance. Il devient spectateur des «accidents» heureux ou catastrophiques savamment orchestrés par l’artiste (Ballon mit Spazierstock, 2016) à un moment où la réalité est perturbée, modifiée par un événement inattendu. L’exposition montre l’œuvre de cet artiste souvent perçu à tort comme en recherche de spectaculaire et de sensationnel. Les œuvres choisies montrent Signer comme un opérateur précis et direct, refusant de se mettre en scène et rejetant le concept de performance.

Sculpteur du temps
On y retrouve le souci constant de l’artiste de questionner le temps. Temps long, lorsqu’un hélicoptère vient perturber le concert improbable d’un pianiste sur le ponton d’un lac (Vers la Flamme und Roman Signer, 2014), temps court lorsqu’une série de bidons remplis d’eau dégringole à toute vitesse du toit d’une maison (Dachlawine, 2017). Le parcours scénographique souligne ainsi le rôle crucial des quatre éléments dans l’œuvre de l’artiste, point de départ et point d’arrivée de ses œuvres.
Roman Signer réserve des destins surprenants aux objets les plus anodins comme un ventilateur ou un ballon faisant ainsi surgir une poésie de la destruction.

06.07 – 06.11.2019
Tous les jours de 10h à 19h
Vernissage public le 6 juillet à 18h